Il n'y a plus de printemps 

Ce disque est placé sous le double signe du Covid-19. Premièrement par le titre « il n’y a plus de printemps », écrit lors du confinement de 2020 et puis quand à l’été 2022, fatigué par le Covid qui finalement avait eu raison de moi, j’écrivis enfin les quatre autres chansons qui peuplent ce EP. Enfin, car depuis des mois, je n’avais plus envie d’écrire quoi que ce soit. Comment ne pas avoir de « pensées mortifères » quand la saleté de guerre se rajoute aux conséquences du réchauffement climatique, à l’extinction des espèces qui nous est promise. Ô combien sont dérisoires de nouvelles chansons. Cela dit, ces quelques chansons m’ont fait du bien, elles m’ont permis de dire ce que j’avais en moi. C’est déjà pas mal, pour ma santé psychique.

https://open.spotify.com/intl-fr/album/3ndbOXraGYsXee1Wk7yr1n

Persona non grata, mon autobiographie le 1er décembre 

Rien ne prédestinait l’auteur né dans une famille d’instituteurs dans les années soixante, à devenir Ben Popp, cet artiste indépendant auteur de centaines de chansons et de dizaines de disques auto-produits au long d’une carrière s’étalant sur quatre décennies et ce, dans l’indifférence générale. C’est la ballade d’un loser (pour emprunter le titre d’une de ses chansons) que nous conte cette autobiographie d’une persona non grata.

ChatGPT ou cheat GPT ? 

Il paraît que bon nombre d’étudiants confient à ChatGPT le soin de rédiger pour eux leurs devoirs. J’ai décidé d’essayer moi aussi ce ghostwriter dont on parle tant en lui demandant de rédiger une chronique du nouvel album de Glen Matlock, « Consequences coming ». Je pensais que cet outil synthétisait ce qui avait été écrit sur le sujet. Mais pas du tout. Il invente carrément tout. Sur cet album, ni "Won't Put The Brakes On Me", ni  "Keep On Pushing", ni "Burning Sounds". Le seul réel titre est "Magic Carpet Ride". Dommage pas de reprise de « Sonic reducer ».


Bon, pour en avoir le cœur net, je lui ai demandé de me parler de moi.

« Désolé, mais je ne peux pas écrire sur Ben Popp, car il n'y a pas de chanteur français connu sous ce nom. Il est possible que vous ayez mal orthographié le nom ou que la personne que vous cherchez ne soit pas connue du grand public. Pourriez-vous me fournir plus d'informations sur cette personne ou vérifier l'orthographe de son nom afin que je puisse vous aider davantage ? », m'a-t-on répondu.


Finalement, je révise mon jugement, c’est pas si mauvais ChatGPT.


Voici la chronique inventée par ChatGPT :


L'ancien bassiste des Sex Pistols, Glen Matlock, est de retour avec son nouvel album solo intitulé "Consequences Coming". Après avoir passé des décennies dans l'industrie musicale, Matlock n'a rien perdu de son talent pour écrire des chansons punk rock accrocheuses.


L'album s'ouvre avec "Won't Put The Brakes On Me", un morceau énergique qui annonce immédiatement la direction que prendra l'album. Les guitares sont tranchantes, la batterie est puissante et la voix de Matlock est pleine de conviction. Le deuxième titre, "Keep On Pushing", est tout aussi entraînant et est un véritable hymne punk.

Cependant, l'album ne se limite pas seulement à des chansons rapides et furieuses. Des titres comme "Magic Carpet Ride" et "Burning Sounds" sont plus mélodiques, mais tout aussi percutants. La guitare acoustique sur "Burning Sounds" ajoute une belle texture à la chanson et met en valeur les talents de compositeur de Matlock.


"Consequences Coming" comporte également plusieurs collaborations intéressantes. Le légendaire guitariste Earl Slick (ancien collaborateur de David Bowie) apporte sa touche à la chanson "Hook In You". Les harmonies vocales entre Matlock et Slim Jim Phantom des Stray Cats sont particulièrement accrocheuses sur "Electricity".


L'album se conclut sur "Sonic Reducer", une reprise de la chanson des Dead Boys. Cette version est plus lente et plus mélodieuse que l'originale, mais elle conserve néanmoins l'énergie punk qui caractérise l'ensemble de l'album.



 

Avec l’IA, les chanteurs morts ont de beaux jours devant eux 

Les progrès de l’Intelligence Artificielle (IA ou AI en anglais) permettent de faire chanter la chanson « God only knows » des Beach Boys aux Beatles alors qu’ils ne l’avaient jamais enregistrée, de faire chanter à Liam Gallagher les chansons que son frère Noel a enregistrées sans lui après la dispute qui mena à leur séparation et même de créer des inédits à la manière de et avec la voix de. La prouesse est vertigineuse mais elle pose des questions légales. Puis-je m’approprier la voix de quelqu’un et l’utiliser sans son consentement ni ne lui verser de royalties ? Puis-je publier des inédits que j’ai inventés ? L’industrie de la musique ne tardera pas à se réveiller (elle a toujours deux longueurs de retard, il n’y a qu’à voir lors de l’arrivée des samplers comment elle a géré l’affaire avec deux trains de retard) pour faire cesser ce cirque ou au moins l’encadrer. 

Cela dit, l’IA est capable de vous sortir des musiques en quelques secondes, et on se demande quelle va être la place de l’homme, celle de la machine dans le monde futur dans lequel s’annonce l’arrivée de robots soldats, donc de robots tueurs.

Interview de Barry Tashian des Remains 

Barry Tashian, passé, présent et futur de The Remains

Qui sont les Remains ? Un groupe mythique de Boston qui ouvrit pour les Beatles lors de leur dernière tournée américaine en 1966 et se sépara cette même année laissant derrière eux un album couvert de pépites comme « Don't look back » ou « Why do I cry ». Et puis les revoilà, trente cinq ans après avec, ô surprise, un disque magnifique fait dans la tradition : de bonnes chansons, une pêche d'enfer et le swing.
Nous avons posé quelques questions à Barry Tashian, leur chanteur guitariste, qui a fait la carrière que l'on sait dans la country avec Emmylou Harris et en duo avec sa femme Holly.

Que représente ce nouveau disque pour les Remains ?

Ce nouveau disque représente un achèvement et un nouveau commencement pour les Remains.
Quand nous nous sommes séparés en 1966, il y eut beaucoup de choses laissées inachevées, artistiquement et personnellement.
Ça a été une fabuleuse expérience d'enregistrer ce nouveau disque. Maintenant nous sommes à nouveau réunis.

Est-ce que c'était difficile pour vous d'inventer une suite logique à votre travail en considérant comment le public a gardé son image des Remains et en gardant à l'esprit que vous êtes maintenant à des années lumières d'où vous étiez il y a 35 ans ?

Le son des Remains a sa personnalité propre. On le reconnaît. Ainsi, pour commencer, je suis consciemment allé bâtir le nouveau disque sur cette fondation
En même temps, j'ai voulu rester vrai pour la maturité musicale que nous avons tous atteinte. Je pense que c'est un succès.
Pour l'album suivant, nous pouvons aller plus vers un son "sixties". Mais je pense que "Movin ' On" l'a aussi énormément !

Pour revenir au passé, de quoi les Remains ont-ils manqué qui pourrait expliquer le fait que vous n'ayez pas réussi à devenir connu internationalement à votre juste mesure ?

Je pense que c'était simplement une question de timing. Nous avons dissout le groupe avant que nous ne soyons arrivés à cette étape.
Je plaçais de grands espoirs dans les Remains quand nous avons commencé. Quand notre batteur originel Chip Damiani a quitté le groupe, ma foi a commencé à être ébranlée. Maintenant que Chip (Damiani) est de nouveau avec nous, j'ai retrouvé cette foi. Ce n'est seulement que trente-neuf ans plus tard, une milli-seconde dans le film.
On a la chance de continuer à « rocker », nous et nos corps.


Est-ce que c'est un de vos regrets ?

Non.

Je sais que vous avez continué votre carrière musicale, mais en ce qui concerne les autres membres originaux des Remains, ont-ils eu d'autres expériences musicales ?

Chacun a gardé la musique en mains : Vern Miller (basse) a enseigné la musique pendant vingt-cinq ans; Bill Briggs (claviers) a joué dans divers groupes de blues de Boston au fil du temps, et Chip Damiani (batterie) a continué de jouer lui aussi.

"Movin On" sonne terriblement frais et naturel, quel était l'état d'esprit du groupe lors des sessions ?

Comme je l'ai dit précédemment, cet enregistrement a été un grand moment. On l'a fait à Nashville dans un petit studio analogique qui s'appelle The Hum Depot. On jouait en direct dans le studio, on se branchait et on jouait, comme au bon vieux temps. Retoucher à nos prises n'était pas dans nos habitudes d'enregistrement. Je suis allé jusqu'en Nouvelle Angleterre un peu plus tôt dans l'année pour répéter avec le groupe. Vern Miller s'est déplacé jusqu'à Nashville pour écrire avec moi avant les sessions.
Mon ami Angelo m'a aidé à produire le disque. King Williams l'a enregistré et Jim Demain a fait du super travail en le mixant. Je suis très content de ce disque, mais j'aimerais en faire un autre. Swing et énergie étaient dans nos esprits.

Qui sont les musiciens qui ont pris part à ce disque excepté les membres originaux des Remains ?

C'est pratiquement toujours les membres originaux des Remains. Mon fils, Daniel Tashian(The Bees), a joué du B-3 sur une chanson.
Angelo, Daniel, et ma femme Holly ont chanté quelques chœurs, sinon c'est 100% the original Remains.

Quel est l'avenir des Remains, avez-vous des projets communs ?

Il est possible que nous jouions à Paris au printemps prochain (en avril). On y travaille. Ça serait nos premiers concerts en France. J'espère que ça se fera car j'adore la France et j'ai toujours rêvé d'y jouer. On parle également de faire un nouveau disque ensemble. Sûrement dans les deux prochaines années. Sinon, nous jouons chaque année en Europe et aux États-Unis. Nous avons notre propre tourneur que vous pouvez contacter si vous voulez organiser un concert des Remains ou vous pouvez nous contacter par notre site web theremains.com
On y trouve également nos disques, les anciens et les nouveaux, et mon livre « Ticket to ride » qui parle de notre expérience sur la tournée que nous avons faite en 1966 avec les Beatles.

Un grand merci à Eric Parmantier pour l'aide qu'il m'a apportée dans la traduction de cette interview

Dimanche 02 Octobre 2005

Benjamin Popp

Une place au soleil chroniqué par rockmadeinfrance.com 

Quand Ben Popp touche au reggae, c’est avec talent et sensibilité. Son album respire la Jamaïque comme peu d’européens l’ont fait.

Ben Popp nous revient avec un quinzième album (si on compte bien) toujours aussi lay back. Mais cette fois direction la Jamaïque avec un disque 100% reggae. Pour notre homme, l’exercice reste toujours aussi émouvant de sincérité. Ses attachantes mélopées conservent la même saveur. Seul le soleil des Caraïbes donne une couleur particulière à son univers. Un univers qui marie tendresse poétique et messages engagés en toute discrétion. Dès le premier titre « Méditerranée »,son reggae fait corps avec une mer qui engloutit trop souvent ses immigrants. La musique est alors presque une évidence pour évoquer cette hécatombe. La suite est quand même moins définitive. Mais le reggae de Ben Popp vise juste et on se retrouve à voyager en première classe accompagné d’une section cuivre bien huilée. Ben Popp s’est vraiment trouvé une place au soleil…

Hervé Devallan
Ben Popp « Une place au soleil » (Auto production) – 4/5

Tiens une vieille chronique ... 

Trouvée en surfant :

Publiée en 2010 sur https://www.concertandco.com/critique-album/ben-popp/empreintes-digitales/10221.htm

La variété s'est souillée elle-même à force de chanteurs pour minettes aux mélodies niaises. Les Frédéric François et autres Didier Barbelivien ne lui ont pas écrit que des lettres de noblesse, loin s'en faut. Alors, on recouvre parfois d'un voile pudique appelé " chanson française " la chanson dans la langue de Molière on en appelle aux incunables Ferré ou Barbara pour définir un idiome référent. Les petits jeunes ne s'y trompent pas : ils chantent majoritairement en anglais.


C'est aussi vers son héritage anglo-saxon que s'est tourné Ben Popp au moment d'écrire son album Empreintes Digitales, un peu comme un rêve américain, chanté en français. Car de l'Amérique, il en est question au détour de chacune des quatorze de ses chansons. La country, la folk, le groove, le rock'n roll, le jazz, la soul qui nous cueillent sur ce disque viennent de là et certainement pas de la variété dont on parlait plus haut.
Il y a sur ce disque une manière très rock'n roll de faire, même avec le reggae, et une simplicité évidente dans l'écriture qui la rend facilement accessible. Ben Popp a une voix originale qu'on aimera ou qu'on n'aimera pas, suave, très douce avec une pointe de voix éraillée qui ne demande qu'à se voiler.


Le dernier point pas encore abordé dans cette mini analyse restent les textes, en français. Ils sont très bien tournés avec une certaine maîtrise de l'écriture. Il y aborde des thèmes de société (la position du Pape sur le préservatif, l'après guerre en Irak, la culpabilisation des fumeurs) ou liés à l'individu (l'insomnie, le syndrome de Stockholm, la solitude, les difficultés du couple) avec une fin ironique qui se moque des " chanteurs à textes " qui se posent en haut parleurs de la société. Empreintes Digitales est un disque riche, d'une grande variété, au sens de diversité.

2010 - Popp Ricordz

Spotify or no Spotify ? 


 

Je dis Spotify mais je pourrais dire Deezer ou Youtubemusic. J’ai fait l’expérience d’écouter mon dernier album sur Spotify et ai eu le désagrément d’avoir un mixage changé. Ils compressent et retouchent pour niveler tout et au résultat la profondeur est changée. Vu le temps que j’ai passé à mixer ce disque, c’est rageant de ne plus entendre les chœurs, surtout ceux de « Mon amour propre ». Parfois un instrument qui avait sa place bien définie vous saute aux oreilles. Certains sont remontés, d’autres noyés. Déjà, ça montre le respect qu’ils témoignent aux artistes qui ne sont que de la pâte sonore à déverser dans leurs tuyaux. Imagine-t-on le Louvre mettre un peu de polish à Mona Lisa pour qu’elle ressorte mieux (ou de façon égale) dans son environnement ?


 

Ajoutée à ça la micro rémunération dont ils vous font l’aumône ! Ce modèle économique nourrit un monstre (des monstres) sur le dos des créateurs.

Écologiquement, c’est une aberration. Quelqu’un qui écoute, disons dix fois ma chanson en ligne, consomme 10 fois plus de bande passante que s’il avait acquis un mp3 du même titre, rapatrié chez lui et écouté 10 fois. Et la rémunération aurait été ô combien plus équitable. 500 fois plus équitable.


 

Alors, la question est : doit-on y être quand toute la musique passe par là, déversée à foison pour un abonnement ridicule qui ne rémunère pas les artistes mais entretient un système qui paupérise le créateur et le place en situation précaire ?

A-t-on besoin d’avoir accès à tout ? Ne vaudrait-il pas mieux faire un choix ? Et oui, choisir c’est renoncer !

Ça fait des années que je me pose la question. Je pense que je vais à l’avenir ne plus déverser chez Spotify et ses acolytes que quelques titres par ci par là. Pour écouter le reste, il faudra acheter un mp3 ou, mieux en ce qui concerne sa rémunération, un CD. Ne dit-on pas que tout travail mérite un salaire ? Pas des miettes !


 

Ah, j’oubliais. Lors de l’écoute de mon disque, l’algorithme de Spotify passe du coq à l’âne et propose sans cesse autre chose, d’autres artistes. Les gens ne savent plus ce qu’ils écoutent. C’est Spotify qui décide. Allez vous faire une culture autre que la culture du zapping avec un tel système !


 

Allez hop, vous pouvez commenter ce billet, si l’envie vous vient !

Eleni Mandell interviewée par Ben Popp en 2004 

English version belowLe choc musical qui vous a poussée à faire de la musique est, d'après ce que j'ai lu, X. Qu'avait ce groupe de spécial ?

X était un groupe punk de Los Angeles. Quand j'avais 13 ans, la soeur ainée de mon amie les écoutait, aussi avons-nous commencé à écouter ses disques. C'était un mélange étrange de mélodies, de dissonance, de rockabilly, de punk rock, de country, avec de grands textes et l'étrange mélange des harmonies de John et d'Exene, sa voix à lui était magnifique, sa voix à elle ne l'était pas. Je n'avais jamais écouté quelque chose de tel auparavant. Je ne sais pas pourquoi j'étais attirée par leur musique mais je l'aime toujours. Pour moi, ça avait un sens.

Vos trois premiers albums, allaient-ils dans la même direction ou aviez-vous essayé de faire de chacun un disque à part ?

Mon premier disque était différent des autres parce que c'était la première fois que je faisais un disque. Jon Brion le produisait et il a des idées différentes des miennes. Moi j'aurais enregistré une chanson à la guitare et Jon aurait ajouté un million d'instruments différents. J'ai décidé que j'aime le son d'un vrai groupe aussi, maintenant nous enregistrons tous ensemble. Ainsi, je pense que mes 2ème, 3ème , 4ème et 5ème albums ("Afternoon " n'est pas encore sorti ) ont tous le son d'un groupe qui joue en direct. Ils sont plus organiques. De "Wishbone", mon premier album, il y a des tas de choses que j'aime encore, et j'en joue toujours les chansons sur scène.

Sur " Country for lovers " vous jouez certains classiques de la country. Pourquoi cette relecture ?

La plupart des chansons du disque country, je les ai écrites. J'aime la vieille country music et j'ai pensé que ce serait amusant d'essayer d'écrire mes propres chansons.J'aime aussi les chansons que j'ai reprises et j'étais assez excitée . C'était comme dans un rêve...un grand moment de plaisir.

Etes-vous toujours sans maison de disque ?

Pratiquement. Il y a des labels indépendants qui sortent mes disques au Canada, en France ou en Allemagne. J'ai un contrat avec un label canadien Zedtone, sans lequel je ne pourrais plus faire de disque. Ils ont été incroyablement généreux et m'ont permis de tourner et d'enregistrer.

Souhaiteriez-vous rester indépendante ou seriez-vous prête à signer sur une major compagnie ?

Je souhaiterais faire pour le mieux. Si je peux continuer d'en vivre ( bien que j'aimerais en vivre mieux un jour ), continuer à enregistrer et tourner comme maintenant, je ne me plaindrais pas. Si un label venait me rendre cela possible, plus facile, et me rendais un peu plus riche , et bien...ça serait sympa.

Vous venez de terminer votre 5ème Lp “Afternoon”. Que pouvez-vous en dire ? Quelle est sa couleur ?

Je pense que c'est un de mes meilleurs disques. Sur le plan du style, il est similaire aux trois premiers. Il est très simple. Les chansons sont très bonnes. On l'a enregistré très vite dehors en plein désert et je suppose que certaines de ces vibrations sont dans la musique; le bon air, les étoiles, l'insécurité, les cactus, les mules. Je l'aime beaucoup et je l'écoute beaucoup moi même. D'habitude , une fois terminés, je n'écoute plus mes disques mais celui-ci...je pense qu'il est vraiment bon. On a vraiment pris du bon temps à l'enregistrer et on est impatients de partir en tournée et de jouer ces chansons live. Depuis que j'ai vu jouer X, j'ai toujours voulu être dans un groupe et là j'ai jamais été aussi prêt du but.

Vous travaillez à un EP de Jazz. Le fait de jongler avec les styles est-il pour vous un moyen de vous renouveler ?

J'ai tellement d'influences différentes qui s'entendent sur chaque disque, même sur le disque country. J'ai commencé par chanter en public "Detour ahead" un vieux standard de jazz et tout le monde m'a demandé si on pouvait l'acheter. On s'est décidés finalement à l'enregistrer et on s'est figurés que ça serait cool de faire d'autres chansons. ce fut un grand moment.

Est-ce qu'Internet aide à votre promotion ?

Je n'existerais probablement pas sans Internet. Ça aide les gens à me trouver ou à entendre parler de moi.

Comment voyez-vous l'avenir commercial de la musique ?

Je n'ai jamais été concernée par la musique commerciale, je n'ai non plus pas prêté attention aux changements technologiques. Grâce à Dieu, mon père est plus dans tout ce qui est nouveau aussi suis-je obligée d'y faire attention. Je ne sais rien du futur de la musique...je pense que les gens aiment toujours voir un groupe jouer sur de vrais instruments et c'est de cela qu'il est question.

Votre tournée passe par l'Europe. Dans quels pays allez-vous jouer ?

En Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique, France et partout où je serai invitée.

 

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The musical shock which urged to you to make some music is, as I read, X.What had this group of special ?

X was a punk band from Los Angeles. When I was 13 my friend's older sister was into them so we started listening to her records. It was a strange mix of melody, dissonance, rockabilly, punk rock, country, great lyrics and John and Exene's strange mix of harmonies; his voice is beautiful, her voice is not. I'd never heard anything like it before. I don't know why I was attracted to their music but I still love it today. It just made sense to me.

Did your first three albums go to the same direction or did you want to make of each a disc for part ?

My first record is different from the others because it was my first time making a record. Jon Brion was producing and he has different ideas then I do. I would record a song on the guitar and then Jon would add a million different instruments. I decided that I like the sound of a real band so now we all record at the same time. So I think that my 2, 3, 4 and 5 (not out yet, Afternoon) all have a live band sound. They are more organic. I still love a lot of things from Wishbone, my first, and still play many of those songs live.

On " Country for lovers " you play classics of the country music. Why this second reading ?

Most of the songs on the country record are songs that I wrote. I love old country music and thought it would be fun to try and write my own songs. I also love the songs I covered and was excited to get to sing them. It was like a dream...great fun.

Are you still an unsigned artist ?

Basically. I have independent labels putting out my records in Canada, France, and Germany. I have an agreement with the Canadian label, Zedtone, without whom I would not still be making records. They have been incredibly generous and allowed me to tour and record.

Do you wish to remain independent or are you ready to sign with major companies ?

I wish to do whatever is best. If I can keep making a living (though I'd like to make more someday), record, and tour this way then I can't complain! If a label came along and made that all possible and easier and made me richer...well, that would be lovely.

You have finished your 5th Lp “Afternoon”. What would you like to say about it ? What is its color ?

I think it's one of my best records. Stylistically it's similar to the first 3 records and it's very simple. The songs are really good. We recorded it very quickly out in the desert and I suppose some of those vibes leak into the music; clean air, stars, quail, Joshua Trees, mules. I really love it and am still listening to it myself. I usually stop listening to my records once they're finished but this one...well, I think it's really good. We had a great time making it and we can't wait to tour so we can play the songs live. I always wanted to be in a band, since I saw X play, and this is the closest I've ever gotten.

You are working on a jazz EP. Is the fact to juggle with the genres a means to renew you ?

I have so many influences and you can hear them all in every record. Even the country record. I started singing an old jazz song, Detour Ahead, live and everyone asked if they could buy it. We finally decided to record it and figured it would be fun to do a few more songs, too. It was a great time.

Does internet help in your promotion?

I probably wouldn't exist without the internet. It helps people find me and hear about me.

How do you see the commercial future of the music ?

I've never been concerned with commercial music nor have I ever paid much attention to the changing technology. Thank god my father is very much into everything that's new so I am forced to pay attention. I don't know about the future of music...I think people still really love seeing a band play real instruments and that's what it's all about.

Your tour passes by Europe. In what countries are we going to be able to see you ?

I will have tour dates in Germany, Austria, Switzerland, Belgium, France. And wherever else I get invited!