Le monde part en cacahuète 

Partout la violence, tentatives de meurtre, guerres, attentats. Mais vous avez l'accro au portable qui tranquillement alors qu'un tireur vient d'essayer d'abattre Trump qui prend des photos ou des vidéos dans la ligne de mire du tireur. J'espère qu'elle a pensé à se mettre en mode selfie !

À qui le C.D fait-il peur ? 

       Hum, je suis bien content de mon titre qui va attirer bon nombre de conspirationnistes comme tous ces articles qu’on voir fleurir ci et là sur les « Internets », juste pour faire du clic.
    Justement, j’ai été attiré par une de ces pages qui essaient de vous refourguer des pubs, et dont le sujet était « comment sauver ses cerises de ces gloutons d’oiseaux ». 
    On nous y disait d’accrocher dans l’arbre de vieux C.D, qui, en réfléchissant la lumière effrayaient les volatiles en question.
    Et là ça a fait tilt. Pourquoi de vieux CD et pas des neufs ? Et pourquoi pas des disques Popp ? Vous me voyez venir ? Si on exclut les professionnels de l’agriculture qui de toute façon préféreront les produits industriels bien « déglingos », histoire de tuer les abeilles et d’empoisonner les fruits, je pense à vendre, dans un cercle plus vertueux, une dizaine de CD à chaque propriétaire de cerisier, équipé d’une conscience écologique.  
    En plus, inutile de l’enregistrer (économies en vues), de prévoir un digipack ou un boîtier cristal, inutile de se casser la tête à se renouveler à chaque livraison. Non, ils seront tous pareils avec inscrit « vos cerises vous disent merci ! ». Bon, je pense encore affiner le slogan. Euréka !
    Aïe ! On me dit que déjà, des twitts circulent sur Twitter, préféré sur ce coup à X, pour demander un moratoire sur ma fabrication. Quels haters ces oiseaux !

N. B : Si vous avez un cerisier, vous pouvez me laisser un commentaire, je vais voir ce que je peux faire.

Il n'y a plus de printemps 

Ce disque est placé sous le double signe du Covid-19. Premièrement par le titre « il n’y a plus de printemps », écrit lors du confinement de 2020 et puis quand à l’été 2022, fatigué par le Covid qui finalement avait eu raison de moi, j’écrivis enfin les quatre autres chansons qui peuplent ce EP. Enfin, car depuis des mois, je n’avais plus envie d’écrire quoi que ce soit. Comment ne pas avoir de « pensées mortifères » quand la saleté de guerre se rajoute aux conséquences du réchauffement climatique, à l’extinction des espèces qui nous est promise. Ô combien sont dérisoires de nouvelles chansons. Cela dit, ces quelques chansons m’ont fait du bien, elles m’ont permis de dire ce que j’avais en moi. C’est déjà pas mal, pour ma santé psychique.

https://open.spotify.com/intl-fr/album/3ndbOXraGYsXee1Wk7yr1n

Persona non grata, mon autobiographie le 1er décembre 

Rien ne prédestinait l’auteur né dans une famille d’instituteurs dans les années soixante, à devenir Ben Popp, cet artiste indépendant auteur de centaines de chansons et de dizaines de disques auto-produits au long d’une carrière s’étalant sur quatre décennies et ce, dans l’indifférence générale. C’est la ballade d’un loser (pour emprunter le titre d’une de ses chansons) que nous conte cette autobiographie d’une persona non grata.

ChatGPT ou cheat GPT ? 

Il paraît que bon nombre d’étudiants confient à ChatGPT le soin de rédiger pour eux leurs devoirs. J’ai décidé d’essayer moi aussi ce ghostwriter dont on parle tant en lui demandant de rédiger une chronique du nouvel album de Glen Matlock, « Consequences coming ». Je pensais que cet outil synthétisait ce qui avait été écrit sur le sujet. Mais pas du tout. Il invente carrément tout. Sur cet album, ni "Won't Put The Brakes On Me", ni  "Keep On Pushing", ni "Burning Sounds". Le seul réel titre est "Magic Carpet Ride". Dommage pas de reprise de « Sonic reducer ».


Bon, pour en avoir le cœur net, je lui ai demandé de me parler de moi.

« Désolé, mais je ne peux pas écrire sur Ben Popp, car il n'y a pas de chanteur français connu sous ce nom. Il est possible que vous ayez mal orthographié le nom ou que la personne que vous cherchez ne soit pas connue du grand public. Pourriez-vous me fournir plus d'informations sur cette personne ou vérifier l'orthographe de son nom afin que je puisse vous aider davantage ? », m'a-t-on répondu.


Finalement, je révise mon jugement, c’est pas si mauvais ChatGPT.


Voici la chronique inventée par ChatGPT :


L'ancien bassiste des Sex Pistols, Glen Matlock, est de retour avec son nouvel album solo intitulé "Consequences Coming". Après avoir passé des décennies dans l'industrie musicale, Matlock n'a rien perdu de son talent pour écrire des chansons punk rock accrocheuses.


L'album s'ouvre avec "Won't Put The Brakes On Me", un morceau énergique qui annonce immédiatement la direction que prendra l'album. Les guitares sont tranchantes, la batterie est puissante et la voix de Matlock est pleine de conviction. Le deuxième titre, "Keep On Pushing", est tout aussi entraînant et est un véritable hymne punk.

Cependant, l'album ne se limite pas seulement à des chansons rapides et furieuses. Des titres comme "Magic Carpet Ride" et "Burning Sounds" sont plus mélodiques, mais tout aussi percutants. La guitare acoustique sur "Burning Sounds" ajoute une belle texture à la chanson et met en valeur les talents de compositeur de Matlock.


"Consequences Coming" comporte également plusieurs collaborations intéressantes. Le légendaire guitariste Earl Slick (ancien collaborateur de David Bowie) apporte sa touche à la chanson "Hook In You". Les harmonies vocales entre Matlock et Slim Jim Phantom des Stray Cats sont particulièrement accrocheuses sur "Electricity".


L'album se conclut sur "Sonic Reducer", une reprise de la chanson des Dead Boys. Cette version est plus lente et plus mélodieuse que l'originale, mais elle conserve néanmoins l'énergie punk qui caractérise l'ensemble de l'album.



 

Avec l’IA, les chanteurs morts ont de beaux jours devant eux 

Les progrès de l’Intelligence Artificielle (IA ou AI en anglais) permettent de faire chanter la chanson « God only knows » des Beach Boys aux Beatles alors qu’ils ne l’avaient jamais enregistrée, de faire chanter à Liam Gallagher les chansons que son frère Noel a enregistrées sans lui après la dispute qui mena à leur séparation et même de créer des inédits à la manière de et avec la voix de. La prouesse est vertigineuse mais elle pose des questions légales. Puis-je m’approprier la voix de quelqu’un et l’utiliser sans son consentement ni ne lui verser de royalties ? Puis-je publier des inédits que j’ai inventés ? L’industrie de la musique ne tardera pas à se réveiller (elle a toujours deux longueurs de retard, il n’y a qu’à voir lors de l’arrivée des samplers comment elle a géré l’affaire avec deux trains de retard) pour faire cesser ce cirque ou au moins l’encadrer. 

Cela dit, l’IA est capable de vous sortir des musiques en quelques secondes, et on se demande quelle va être la place de l’homme, celle de la machine dans le monde futur dans lequel s’annonce l’arrivée de robots soldats, donc de robots tueurs.

Interview de Barry Tashian des Remains 

Barry Tashian, passé, présent et futur de The Remains

Qui sont les Remains ? Un groupe mythique de Boston qui ouvrit pour les Beatles lors de leur dernière tournée américaine en 1966 et se sépara cette même année laissant derrière eux un album couvert de pépites comme « Don't look back » ou « Why do I cry ». Et puis les revoilà, trente cinq ans après avec, ô surprise, un disque magnifique fait dans la tradition : de bonnes chansons, une pêche d'enfer et le swing.
Nous avons posé quelques questions à Barry Tashian, leur chanteur guitariste, qui a fait la carrière que l'on sait dans la country avec Emmylou Harris et en duo avec sa femme Holly.

Que représente ce nouveau disque pour les Remains ?

Ce nouveau disque représente un achèvement et un nouveau commencement pour les Remains.
Quand nous nous sommes séparés en 1966, il y eut beaucoup de choses laissées inachevées, artistiquement et personnellement.
Ça a été une fabuleuse expérience d'enregistrer ce nouveau disque. Maintenant nous sommes à nouveau réunis.

Est-ce que c'était difficile pour vous d'inventer une suite logique à votre travail en considérant comment le public a gardé son image des Remains et en gardant à l'esprit que vous êtes maintenant à des années lumières d'où vous étiez il y a 35 ans ?

Le son des Remains a sa personnalité propre. On le reconnaît. Ainsi, pour commencer, je suis consciemment allé bâtir le nouveau disque sur cette fondation
En même temps, j'ai voulu rester vrai pour la maturité musicale que nous avons tous atteinte. Je pense que c'est un succès.
Pour l'album suivant, nous pouvons aller plus vers un son "sixties". Mais je pense que "Movin ' On" l'a aussi énormément !

Pour revenir au passé, de quoi les Remains ont-ils manqué qui pourrait expliquer le fait que vous n'ayez pas réussi à devenir connu internationalement à votre juste mesure ?

Je pense que c'était simplement une question de timing. Nous avons dissout le groupe avant que nous ne soyons arrivés à cette étape.
Je plaçais de grands espoirs dans les Remains quand nous avons commencé. Quand notre batteur originel Chip Damiani a quitté le groupe, ma foi a commencé à être ébranlée. Maintenant que Chip (Damiani) est de nouveau avec nous, j'ai retrouvé cette foi. Ce n'est seulement que trente-neuf ans plus tard, une milli-seconde dans le film.
On a la chance de continuer à « rocker », nous et nos corps.


Est-ce que c'est un de vos regrets ?

Non.

Je sais que vous avez continué votre carrière musicale, mais en ce qui concerne les autres membres originaux des Remains, ont-ils eu d'autres expériences musicales ?

Chacun a gardé la musique en mains : Vern Miller (basse) a enseigné la musique pendant vingt-cinq ans; Bill Briggs (claviers) a joué dans divers groupes de blues de Boston au fil du temps, et Chip Damiani (batterie) a continué de jouer lui aussi.

"Movin On" sonne terriblement frais et naturel, quel était l'état d'esprit du groupe lors des sessions ?

Comme je l'ai dit précédemment, cet enregistrement a été un grand moment. On l'a fait à Nashville dans un petit studio analogique qui s'appelle The Hum Depot. On jouait en direct dans le studio, on se branchait et on jouait, comme au bon vieux temps. Retoucher à nos prises n'était pas dans nos habitudes d'enregistrement. Je suis allé jusqu'en Nouvelle Angleterre un peu plus tôt dans l'année pour répéter avec le groupe. Vern Miller s'est déplacé jusqu'à Nashville pour écrire avec moi avant les sessions.
Mon ami Angelo m'a aidé à produire le disque. King Williams l'a enregistré et Jim Demain a fait du super travail en le mixant. Je suis très content de ce disque, mais j'aimerais en faire un autre. Swing et énergie étaient dans nos esprits.

Qui sont les musiciens qui ont pris part à ce disque excepté les membres originaux des Remains ?

C'est pratiquement toujours les membres originaux des Remains. Mon fils, Daniel Tashian(The Bees), a joué du B-3 sur une chanson.
Angelo, Daniel, et ma femme Holly ont chanté quelques chœurs, sinon c'est 100% the original Remains.

Quel est l'avenir des Remains, avez-vous des projets communs ?

Il est possible que nous jouions à Paris au printemps prochain (en avril). On y travaille. Ça serait nos premiers concerts en France. J'espère que ça se fera car j'adore la France et j'ai toujours rêvé d'y jouer. On parle également de faire un nouveau disque ensemble. Sûrement dans les deux prochaines années. Sinon, nous jouons chaque année en Europe et aux États-Unis. Nous avons notre propre tourneur que vous pouvez contacter si vous voulez organiser un concert des Remains ou vous pouvez nous contacter par notre site web theremains.com
On y trouve également nos disques, les anciens et les nouveaux, et mon livre « Ticket to ride » qui parle de notre expérience sur la tournée que nous avons faite en 1966 avec les Beatles.

Un grand merci à Eric Parmantier pour l'aide qu'il m'a apportée dans la traduction de cette interview

Dimanche 02 Octobre 2005

Benjamin Popp

Une place au soleil chroniqué par rockmadeinfrance.com 

Quand Ben Popp touche au reggae, c’est avec talent et sensibilité. Son album respire la Jamaïque comme peu d’européens l’ont fait.

Ben Popp nous revient avec un quinzième album (si on compte bien) toujours aussi lay back. Mais cette fois direction la Jamaïque avec un disque 100% reggae. Pour notre homme, l’exercice reste toujours aussi émouvant de sincérité. Ses attachantes mélopées conservent la même saveur. Seul le soleil des Caraïbes donne une couleur particulière à son univers. Un univers qui marie tendresse poétique et messages engagés en toute discrétion. Dès le premier titre « Méditerranée »,son reggae fait corps avec une mer qui engloutit trop souvent ses immigrants. La musique est alors presque une évidence pour évoquer cette hécatombe. La suite est quand même moins définitive. Mais le reggae de Ben Popp vise juste et on se retrouve à voyager en première classe accompagné d’une section cuivre bien huilée. Ben Popp s’est vraiment trouvé une place au soleil…

Hervé Devallan
Ben Popp « Une place au soleil » (Auto production) – 4/5