Tiens une vieille chronique ...

Trouvée en surfant :

Publiée en 2010 sur https://www.concertandco.com/critique-album/ben-popp/empreintes-digitales/10221.htm

La variété s'est souillée elle-même à force de chanteurs pour minettes aux mélodies niaises. Les Frédéric François et autres Didier Barbelivien ne lui ont pas écrit que des lettres de noblesse, loin s'en faut. Alors, on recouvre parfois d'un voile pudique appelé " chanson française " la chanson dans la langue de Molière on en appelle aux incunables Ferré ou Barbara pour définir un idiome référent. Les petits jeunes ne s'y trompent pas : ils chantent majoritairement en anglais.


C'est aussi vers son héritage anglo-saxon que s'est tourné Ben Popp au moment d'écrire son album Empreintes Digitales, un peu comme un rêve américain, chanté en français. Car de l'Amérique, il en est question au détour de chacune des quatorze de ses chansons. La country, la folk, le groove, le rock'n roll, le jazz, la soul qui nous cueillent sur ce disque viennent de là et certainement pas de la variété dont on parlait plus haut.
Il y a sur ce disque une manière très rock'n roll de faire, même avec le reggae, et une simplicité évidente dans l'écriture qui la rend facilement accessible. Ben Popp a une voix originale qu'on aimera ou qu'on n'aimera pas, suave, très douce avec une pointe de voix éraillée qui ne demande qu'à se voiler.


Le dernier point pas encore abordé dans cette mini analyse restent les textes, en français. Ils sont très bien tournés avec une certaine maîtrise de l'écriture. Il y aborde des thèmes de société (la position du Pape sur le préservatif, l'après guerre en Irak, la culpabilisation des fumeurs) ou liés à l'individu (l'insomnie, le syndrome de Stockholm, la solitude, les difficultés du couple) avec une fin ironique qui se moque des " chanteurs à textes " qui se posent en haut parleurs de la société. Empreintes Digitales est un disque riche, d'une grande variété, au sens de diversité.

2010 - Popp Ricordz

Ajouter un commentaire