Spotify or no Spotify ?


 

Je dis Spotify mais je pourrais dire Deezer ou Youtubemusic. J’ai fait l’expérience d’écouter mon dernier album sur Spotify et ai eu le désagrément d’avoir un mixage changé. Ils compressent et retouchent pour niveler tout et au résultat la profondeur est changée. Vu le temps que j’ai passé à mixer ce disque, c’est rageant de ne plus entendre les chœurs, surtout ceux de « Mon amour propre ». Parfois un instrument qui avait sa place bien définie vous saute aux oreilles. Certains sont remontés, d’autres noyés. Déjà, ça montre le respect qu’ils témoignent aux artistes qui ne sont que de la pâte sonore à déverser dans leurs tuyaux. Imagine-t-on le Louvre mettre un peu de polish à Mona Lisa pour qu’elle ressorte mieux (ou de façon égale) dans son environnement ?


 

Ajoutée à ça la micro rémunération dont ils vous font l’aumône ! Ce modèle économique nourrit un monstre (des monstres) sur le dos des créateurs.

Écologiquement, c’est une aberration. Quelqu’un qui écoute, disons dix fois ma chanson en ligne, consomme 10 fois plus de bande passante que s’il avait acquis un mp3 du même titre, rapatrié chez lui et écouté 10 fois. Et la rémunération aurait été ô combien plus équitable. 500 fois plus équitable.


 

Alors, la question est : doit-on y être quand toute la musique passe par là, déversée à foison pour un abonnement ridicule qui ne rémunère pas les artistes mais entretient un système qui paupérise le créateur et le place en situation précaire ?

A-t-on besoin d’avoir accès à tout ? Ne vaudrait-il pas mieux faire un choix ? Et oui, choisir c’est renoncer !

Ça fait des années que je me pose la question. Je pense que je vais à l’avenir ne plus déverser chez Spotify et ses acolytes que quelques titres par ci par là. Pour écouter le reste, il faudra acheter un mp3 ou, mieux en ce qui concerne sa rémunération, un CD. Ne dit-on pas que tout travail mérite un salaire ? Pas des miettes !


 

Ah, j’oubliais. Lors de l’écoute de mon disque, l’algorithme de Spotify passe du coq à l’âne et propose sans cesse autre chose, d’autres artistes. Les gens ne savent plus ce qu’ils écoutent. C’est Spotify qui décide. Allez vous faire une culture autre que la culture du zapping avec un tel système !


 

Allez hop, vous pouvez commenter ce billet, si l’envie vous vient !

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