Interview de Barry Tashian des Remains 

Barry Tashian, passé, présent et futur de The Remains

Qui sont les Remains ? Un groupe mythique de Boston qui ouvrit pour les Beatles lors de leur dernière tournée américaine en 1966 et se sépara cette même année laissant derrière eux un album couvert de pépites comme « Don't look back » ou « Why do I cry ». Et puis les revoilà, trente cinq ans après avec, ô surprise, un disque magnifique fait dans la tradition : de bonnes chansons, une pêche d'enfer et le swing.
Nous avons posé quelques questions à Barry Tashian, leur chanteur guitariste, qui a fait la carrière que l'on sait dans la country avec Emmylou Harris et en duo avec sa femme Holly.

Que représente ce nouveau disque pour les Remains ?

Ce nouveau disque représente un achèvement et un nouveau commencement pour les Remains.
Quand nous nous sommes séparés en 1966, il y eut beaucoup de choses laissées inachevées, artistiquement et personnellement.
Ça a été une fabuleuse expérience d'enregistrer ce nouveau disque. Maintenant nous sommes à nouveau réunis.

Est-ce que c'était difficile pour vous d'inventer une suite logique à votre travail en considérant comment le public a gardé son image des Remains et en gardant à l'esprit que vous êtes maintenant à des années lumières d'où vous étiez il y a 35 ans ?

Le son des Remains a sa personnalité propre. On le reconnaît. Ainsi, pour commencer, je suis consciemment allé bâtir le nouveau disque sur cette fondation
En même temps, j'ai voulu rester vrai pour la maturité musicale que nous avons tous atteinte. Je pense que c'est un succès.
Pour l'album suivant, nous pouvons aller plus vers un son "sixties". Mais je pense que "Movin ' On" l'a aussi énormément !

Pour revenir au passé, de quoi les Remains ont-ils manqué qui pourrait expliquer le fait que vous n'ayez pas réussi à devenir connu internationalement à votre juste mesure ?

Je pense que c'était simplement une question de timing. Nous avons dissout le groupe avant que nous ne soyons arrivés à cette étape.
Je plaçais de grands espoirs dans les Remains quand nous avons commencé. Quand notre batteur originel Chip Damiani a quitté le groupe, ma foi a commencé à être ébranlée. Maintenant que Chip (Damiani) est de nouveau avec nous, j'ai retrouvé cette foi. Ce n'est seulement que trente-neuf ans plus tard, une milli-seconde dans le film.
On a la chance de continuer à « rocker », nous et nos corps.


Est-ce que c'est un de vos regrets ?

Non.

Je sais que vous avez continué votre carrière musicale, mais en ce qui concerne les autres membres originaux des Remains, ont-ils eu d'autres expériences musicales ?

Chacun a gardé la musique en mains : Vern Miller (basse) a enseigné la musique pendant vingt-cinq ans; Bill Briggs (claviers) a joué dans divers groupes de blues de Boston au fil du temps, et Chip Damiani (batterie) a continué de jouer lui aussi.

"Movin On" sonne terriblement frais et naturel, quel était l'état d'esprit du groupe lors des sessions ?

Comme je l'ai dit précédemment, cet enregistrement a été un grand moment. On l'a fait à Nashville dans un petit studio analogique qui s'appelle The Hum Depot. On jouait en direct dans le studio, on se branchait et on jouait, comme au bon vieux temps. Retoucher à nos prises n'était pas dans nos habitudes d'enregistrement. Je suis allé jusqu'en Nouvelle Angleterre un peu plus tôt dans l'année pour répéter avec le groupe. Vern Miller s'est déplacé jusqu'à Nashville pour écrire avec moi avant les sessions.
Mon ami Angelo m'a aidé à produire le disque. King Williams l'a enregistré et Jim Demain a fait du super travail en le mixant. Je suis très content de ce disque, mais j'aimerais en faire un autre. Swing et énergie étaient dans nos esprits.

Qui sont les musiciens qui ont pris part à ce disque excepté les membres originaux des Remains ?

C'est pratiquement toujours les membres originaux des Remains. Mon fils, Daniel Tashian(The Bees), a joué du B-3 sur une chanson.
Angelo, Daniel, et ma femme Holly ont chanté quelques chœurs, sinon c'est 100% the original Remains.

Quel est l'avenir des Remains, avez-vous des projets communs ?

Il est possible que nous jouions à Paris au printemps prochain (en avril). On y travaille. Ça serait nos premiers concerts en France. J'espère que ça se fera car j'adore la France et j'ai toujours rêvé d'y jouer. On parle également de faire un nouveau disque ensemble. Sûrement dans les deux prochaines années. Sinon, nous jouons chaque année en Europe et aux États-Unis. Nous avons notre propre tourneur que vous pouvez contacter si vous voulez organiser un concert des Remains ou vous pouvez nous contacter par notre site web theremains.com
On y trouve également nos disques, les anciens et les nouveaux, et mon livre « Ticket to ride » qui parle de notre expérience sur la tournée que nous avons faite en 1966 avec les Beatles.

Un grand merci à Eric Parmantier pour l'aide qu'il m'a apportée dans la traduction de cette interview

Dimanche 02 Octobre 2005

Benjamin Popp

Une place au soleil chroniqué par rockmadeinfrance.com 

Quand Ben Popp touche au reggae, c’est avec talent et sensibilité. Son album respire la Jamaïque comme peu d’européens l’ont fait.

Ben Popp nous revient avec un quinzième album (si on compte bien) toujours aussi lay back. Mais cette fois direction la Jamaïque avec un disque 100% reggae. Pour notre homme, l’exercice reste toujours aussi émouvant de sincérité. Ses attachantes mélopées conservent la même saveur. Seul le soleil des Caraïbes donne une couleur particulière à son univers. Un univers qui marie tendresse poétique et messages engagés en toute discrétion. Dès le premier titre « Méditerranée »,son reggae fait corps avec une mer qui engloutit trop souvent ses immigrants. La musique est alors presque une évidence pour évoquer cette hécatombe. La suite est quand même moins définitive. Mais le reggae de Ben Popp vise juste et on se retrouve à voyager en première classe accompagné d’une section cuivre bien huilée. Ben Popp s’est vraiment trouvé une place au soleil…

Hervé Devallan
Ben Popp « Une place au soleil » (Auto production) – 4/5

Tiens une vieille chronique ... 

Trouvée en surfant :

Publiée en 2010 sur https://www.concertandco.com/critique-album/ben-popp/empreintes-digitales/10221.htm

La variété s'est souillée elle-même à force de chanteurs pour minettes aux mélodies niaises. Les Frédéric François et autres Didier Barbelivien ne lui ont pas écrit que des lettres de noblesse, loin s'en faut. Alors, on recouvre parfois d'un voile pudique appelé " chanson française " la chanson dans la langue de Molière on en appelle aux incunables Ferré ou Barbara pour définir un idiome référent. Les petits jeunes ne s'y trompent pas : ils chantent majoritairement en anglais.


C'est aussi vers son héritage anglo-saxon que s'est tourné Ben Popp au moment d'écrire son album Empreintes Digitales, un peu comme un rêve américain, chanté en français. Car de l'Amérique, il en est question au détour de chacune des quatorze de ses chansons. La country, la folk, le groove, le rock'n roll, le jazz, la soul qui nous cueillent sur ce disque viennent de là et certainement pas de la variété dont on parlait plus haut.
Il y a sur ce disque une manière très rock'n roll de faire, même avec le reggae, et une simplicité évidente dans l'écriture qui la rend facilement accessible. Ben Popp a une voix originale qu'on aimera ou qu'on n'aimera pas, suave, très douce avec une pointe de voix éraillée qui ne demande qu'à se voiler.


Le dernier point pas encore abordé dans cette mini analyse restent les textes, en français. Ils sont très bien tournés avec une certaine maîtrise de l'écriture. Il y aborde des thèmes de société (la position du Pape sur le préservatif, l'après guerre en Irak, la culpabilisation des fumeurs) ou liés à l'individu (l'insomnie, le syndrome de Stockholm, la solitude, les difficultés du couple) avec une fin ironique qui se moque des " chanteurs à textes " qui se posent en haut parleurs de la société. Empreintes Digitales est un disque riche, d'une grande variété, au sens de diversité.

2010 - Popp Ricordz

Spotify or no Spotify ? 


 

Je dis Spotify mais je pourrais dire Deezer ou Youtubemusic. J’ai fait l’expérience d’écouter mon dernier album sur Spotify et ai eu le désagrément d’avoir un mixage changé. Ils compressent et retouchent pour niveler tout et au résultat la profondeur est changée. Vu le temps que j’ai passé à mixer ce disque, c’est rageant de ne plus entendre les chœurs, surtout ceux de « Mon amour propre ». Parfois un instrument qui avait sa place bien définie vous saute aux oreilles. Certains sont remontés, d’autres noyés. Déjà, ça montre le respect qu’ils témoignent aux artistes qui ne sont que de la pâte sonore à déverser dans leurs tuyaux. Imagine-t-on le Louvre mettre un peu de polish à Mona Lisa pour qu’elle ressorte mieux (ou de façon égale) dans son environnement ?


 

Ajoutée à ça la micro rémunération dont ils vous font l’aumône ! Ce modèle économique nourrit un monstre (des monstres) sur le dos des créateurs.

Écologiquement, c’est une aberration. Quelqu’un qui écoute, disons dix fois ma chanson en ligne, consomme 10 fois plus de bande passante que s’il avait acquis un mp3 du même titre, rapatrié chez lui et écouté 10 fois. Et la rémunération aurait été ô combien plus équitable. 500 fois plus équitable.


 

Alors, la question est : doit-on y être quand toute la musique passe par là, déversée à foison pour un abonnement ridicule qui ne rémunère pas les artistes mais entretient un système qui paupérise le créateur et le place en situation précaire ?

A-t-on besoin d’avoir accès à tout ? Ne vaudrait-il pas mieux faire un choix ? Et oui, choisir c’est renoncer !

Ça fait des années que je me pose la question. Je pense que je vais à l’avenir ne plus déverser chez Spotify et ses acolytes que quelques titres par ci par là. Pour écouter le reste, il faudra acheter un mp3 ou, mieux en ce qui concerne sa rémunération, un CD. Ne dit-on pas que tout travail mérite un salaire ? Pas des miettes !


 

Ah, j’oubliais. Lors de l’écoute de mon disque, l’algorithme de Spotify passe du coq à l’âne et propose sans cesse autre chose, d’autres artistes. Les gens ne savent plus ce qu’ils écoutent. C’est Spotify qui décide. Allez vous faire une culture autre que la culture du zapping avec un tel système !


 

Allez hop, vous pouvez commenter ce billet, si l’envie vous vient !

Eleni Mandell interviewée par Ben Popp en 2004 

English version belowLe choc musical qui vous a poussée à faire de la musique est, d'après ce que j'ai lu, X. Qu'avait ce groupe de spécial ?

X était un groupe punk de Los Angeles. Quand j'avais 13 ans, la soeur ainée de mon amie les écoutait, aussi avons-nous commencé à écouter ses disques. C'était un mélange étrange de mélodies, de dissonance, de rockabilly, de punk rock, de country, avec de grands textes et l'étrange mélange des harmonies de John et d'Exene, sa voix à lui était magnifique, sa voix à elle ne l'était pas. Je n'avais jamais écouté quelque chose de tel auparavant. Je ne sais pas pourquoi j'étais attirée par leur musique mais je l'aime toujours. Pour moi, ça avait un sens.

Vos trois premiers albums, allaient-ils dans la même direction ou aviez-vous essayé de faire de chacun un disque à part ?

Mon premier disque était différent des autres parce que c'était la première fois que je faisais un disque. Jon Brion le produisait et il a des idées différentes des miennes. Moi j'aurais enregistré une chanson à la guitare et Jon aurait ajouté un million d'instruments différents. J'ai décidé que j'aime le son d'un vrai groupe aussi, maintenant nous enregistrons tous ensemble. Ainsi, je pense que mes 2ème, 3ème , 4ème et 5ème albums ("Afternoon " n'est pas encore sorti ) ont tous le son d'un groupe qui joue en direct. Ils sont plus organiques. De "Wishbone", mon premier album, il y a des tas de choses que j'aime encore, et j'en joue toujours les chansons sur scène.

Sur " Country for lovers " vous jouez certains classiques de la country. Pourquoi cette relecture ?

La plupart des chansons du disque country, je les ai écrites. J'aime la vieille country music et j'ai pensé que ce serait amusant d'essayer d'écrire mes propres chansons.J'aime aussi les chansons que j'ai reprises et j'étais assez excitée . C'était comme dans un rêve...un grand moment de plaisir.

Etes-vous toujours sans maison de disque ?

Pratiquement. Il y a des labels indépendants qui sortent mes disques au Canada, en France ou en Allemagne. J'ai un contrat avec un label canadien Zedtone, sans lequel je ne pourrais plus faire de disque. Ils ont été incroyablement généreux et m'ont permis de tourner et d'enregistrer.

Souhaiteriez-vous rester indépendante ou seriez-vous prête à signer sur une major compagnie ?

Je souhaiterais faire pour le mieux. Si je peux continuer d'en vivre ( bien que j'aimerais en vivre mieux un jour ), continuer à enregistrer et tourner comme maintenant, je ne me plaindrais pas. Si un label venait me rendre cela possible, plus facile, et me rendais un peu plus riche , et bien...ça serait sympa.

Vous venez de terminer votre 5ème Lp “Afternoon”. Que pouvez-vous en dire ? Quelle est sa couleur ?

Je pense que c'est un de mes meilleurs disques. Sur le plan du style, il est similaire aux trois premiers. Il est très simple. Les chansons sont très bonnes. On l'a enregistré très vite dehors en plein désert et je suppose que certaines de ces vibrations sont dans la musique; le bon air, les étoiles, l'insécurité, les cactus, les mules. Je l'aime beaucoup et je l'écoute beaucoup moi même. D'habitude , une fois terminés, je n'écoute plus mes disques mais celui-ci...je pense qu'il est vraiment bon. On a vraiment pris du bon temps à l'enregistrer et on est impatients de partir en tournée et de jouer ces chansons live. Depuis que j'ai vu jouer X, j'ai toujours voulu être dans un groupe et là j'ai jamais été aussi prêt du but.

Vous travaillez à un EP de Jazz. Le fait de jongler avec les styles est-il pour vous un moyen de vous renouveler ?

J'ai tellement d'influences différentes qui s'entendent sur chaque disque, même sur le disque country. J'ai commencé par chanter en public "Detour ahead" un vieux standard de jazz et tout le monde m'a demandé si on pouvait l'acheter. On s'est décidés finalement à l'enregistrer et on s'est figurés que ça serait cool de faire d'autres chansons. ce fut un grand moment.

Est-ce qu'Internet aide à votre promotion ?

Je n'existerais probablement pas sans Internet. Ça aide les gens à me trouver ou à entendre parler de moi.

Comment voyez-vous l'avenir commercial de la musique ?

Je n'ai jamais été concernée par la musique commerciale, je n'ai non plus pas prêté attention aux changements technologiques. Grâce à Dieu, mon père est plus dans tout ce qui est nouveau aussi suis-je obligée d'y faire attention. Je ne sais rien du futur de la musique...je pense que les gens aiment toujours voir un groupe jouer sur de vrais instruments et c'est de cela qu'il est question.

Votre tournée passe par l'Europe. Dans quels pays allez-vous jouer ?

En Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique, France et partout où je serai invitée.

 

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The musical shock which urged to you to make some music is, as I read, X.What had this group of special ?

X was a punk band from Los Angeles. When I was 13 my friend's older sister was into them so we started listening to her records. It was a strange mix of melody, dissonance, rockabilly, punk rock, country, great lyrics and John and Exene's strange mix of harmonies; his voice is beautiful, her voice is not. I'd never heard anything like it before. I don't know why I was attracted to their music but I still love it today. It just made sense to me.

Did your first three albums go to the same direction or did you want to make of each a disc for part ?

My first record is different from the others because it was my first time making a record. Jon Brion was producing and he has different ideas then I do. I would record a song on the guitar and then Jon would add a million different instruments. I decided that I like the sound of a real band so now we all record at the same time. So I think that my 2, 3, 4 and 5 (not out yet, Afternoon) all have a live band sound. They are more organic. I still love a lot of things from Wishbone, my first, and still play many of those songs live.

On " Country for lovers " you play classics of the country music. Why this second reading ?

Most of the songs on the country record are songs that I wrote. I love old country music and thought it would be fun to try and write my own songs. I also love the songs I covered and was excited to get to sing them. It was like a dream...great fun.

Are you still an unsigned artist ?

Basically. I have independent labels putting out my records in Canada, France, and Germany. I have an agreement with the Canadian label, Zedtone, without whom I would not still be making records. They have been incredibly generous and allowed me to tour and record.

Do you wish to remain independent or are you ready to sign with major companies ?

I wish to do whatever is best. If I can keep making a living (though I'd like to make more someday), record, and tour this way then I can't complain! If a label came along and made that all possible and easier and made me richer...well, that would be lovely.

You have finished your 5th Lp “Afternoon”. What would you like to say about it ? What is its color ?

I think it's one of my best records. Stylistically it's similar to the first 3 records and it's very simple. The songs are really good. We recorded it very quickly out in the desert and I suppose some of those vibes leak into the music; clean air, stars, quail, Joshua Trees, mules. I really love it and am still listening to it myself. I usually stop listening to my records once they're finished but this one...well, I think it's really good. We had a great time making it and we can't wait to tour so we can play the songs live. I always wanted to be in a band, since I saw X play, and this is the closest I've ever gotten.

You are working on a jazz EP. Is the fact to juggle with the genres a means to renew you ?

I have so many influences and you can hear them all in every record. Even the country record. I started singing an old jazz song, Detour Ahead, live and everyone asked if they could buy it. We finally decided to record it and figured it would be fun to do a few more songs, too. It was a great time.

Does internet help in your promotion?

I probably wouldn't exist without the internet. It helps people find me and hear about me.

How do you see the commercial future of the music ?

I've never been concerned with commercial music nor have I ever paid much attention to the changing technology. Thank god my father is very much into everything that's new so I am forced to pay attention. I don't know about the future of music...I think people still really love seeing a band play real instruments and that's what it's all about.

Your tour passes by Europe. In what countries are we going to be able to see you ?

I will have tour dates in Germany, Austria, Switzerland, Belgium, France. And wherever else I get invited!

 

Une promo de dingue ! 

En préparant des enveloppes pour la promotion de mon nouvel album, je me suis souvenu avoir envoyé un CDR vierge à un journaliste de Libération en 2006, lequel s’en était étonné. Alors il a vaguement jeté un œil ou une oreille à ce qu’il trouvait en ligne. Il n’a pas été plus intéressé que ça et n’a pas donné suite. Ça s’appelle faire de la promo efficacement.

Today, it's my birthday 

It's my birthday ? C'est une chanson que j'ai écrite le 3 janvier 2007 pour remercier tous les gens qui me souhaitaient mon anniversaire sur ma page Myspace, à l'époque où Myspace était le réseau social. C'est d'abord paru sur le projet un peu fou de sortir chaque mois de 2007 un EP quatre titres dont le nom serait le mois correspondant dans une langue différente. Une illustratrice de talent (Véronique Grausseau) devait signer chaque visuel. Un désaccord nous a plombé l'ambiance dès "Fait vriller", qui dérogeait aussi dès le deuxième mois aux préceptes de base du projet. 10 EP sont sortis avec des photos au lieu de ses magnifiques dessins. Ainsi, on trouvait "it's my birthday" sur Yanvar qui s'ouvrait sur le titre "Happy new year" (comme c'est étrange ! ). Il vous est livré là dans sa version de 2012 extraite de l'album "Demain est une fête" avec Pierre Walther à la guitare acoustique et Christian Pruneau à la guitare électrique, qui sont deux musiciens lyonnais qui m'accompagnaient alors sur scène.

 

Richard Lloyd interview 

I saw that you produce educational videos. Is it important to pass on your knowledge? 

"The educational videos are actually connected to columns I do for a magazine called "Guitar World". I do feel a debt from those who taught me, and also from my own deep studies of music and of the instrument which is a guitar, that I need to mentor younger guitarists as best I can. Anyone can put out a shingle announcing themselves as a guitar teacher, but they rarely have a deep understanding of musical law or of the architecture of the musical instrument that they profess to teach, in this case, the guitar, which is an extraordinarily profound instrument, and deeply connected to the deepest laws of music. I feel too many guitarists are self-centered and juvenile in their approach, so in my own curriculum it doesn't matter how good a guitarist I am, only what I am able to impart that may help others to move towards mastery of their instrument and a spiritual understanding of the laws of music. It's a bit like the medieval guilds, which hardly exist anymore. I feel a responsibility to pass on what understanding I have built up, and of course, I better do it before this body expires, because nobody lasts forever. 


 

How would you define the Richard Lloyd style? 

"When I was younger, along with my teenage best friend Velvert Turner, who was a direct protégé and student of Jimi Hendrix, from whom I learned a great deal -- also having met many of the great classical rock guitarists of the late 60s. As well as Jimi Hendrix, whose influence I always hid, I learned a great deal of the stylings of Jimmy Page, not the Led Zeppelin songs, but the way he practiced and the disciplines that he used, through his longtime guitar technician. But I always avoided learning the "great new solos" that my friends could learn off of records, because I wanted to develop my own style -- which is a classic rock lead guitar style with a great deal of melodic content as well as strong angular turns and phrasings. So my style is quite my own. It's probably the reason that I don't get hired as a session guitarist so much, because my personal style is so strong, and session players, although they can be very good, do not steal the stage from the singer. That's why certain session men and upon thousands of records -- they are like human jukeboxes, but they don't stick out with a strong personal style. For better or worse, I do have a very strong personal style, and when I am asked if I play the guitar I often say no, that I play the electricity, and the guitar is the instrument that plays me, not the other way around. 


 

Where does your style come from, which musicians have inspired you? 

"As I said, my best friend Velvert and I studied under Jimi Hendrix, but I always mentioned Jeff Beck and Buddy Guy as the three guitarists I would probably mention -- but there's so many more. My musical tastes were very eclectic, and after the English invasion I spent a long time listening to blues and jazz and classical music as well. I think I am also influenced by Indian music and Ravi Shankar-- even though he plays a sitar, I consider him one of the world's great guitarists, and I used to know many of his ragas by heart. Mike Bloomfield, Albert King, Freddie King, Albert Collins, Magic Sam, John Lee Hooker, the list goes on and on. Then there are jazz guitarists I love, like Django Reinhard, Wes Montgomery, John McLachlan with Miles Davis, and I actually was influenced by a flute player named Charles Lloyd, whose records I loved. I listen to such a wide band of musical styles -- anything with a lead guitar solo on I would wear the grooves out on, but I also love the Rolling Stones, and one of the first records I ever bought was 12 X 5, and I've probably listened to 2120 S. Michigan Ave, which is an instrumental with harmonica thousands of times, as well as Sonny Terry and Brownie McGhee, Little Walter. Man, if I start listing every piece of music that influenced me it would fill your whole magazine. 


 

You are especially well known in France for having been part of the group Television. Do you feel that this limits you? 

"Having been a founding member of Television and being part of that era is something I can never feel limited by -- it was the absolute coming true of my dream and felt like I had run away and joined the Circus. We had so much fun and the music was so profound that we have achieved something very few people do -- and irrevocable and permanent place in the history of rock 'n roll. What most people don't know is that I found Tom -- he did not find me, and I was the one who suggested to my friend Terry Ork that he put us together, because I saw that Tom had something but was also missing something, and what he was missing, I had. I knew I had a strong talent and that I would become a legendary guitarist -- that seemed to be my fate or destiny, but at the time I also recognized that I was missing something, and that Tom had it, so the mixture was a very powerful one. And let's not forget that in addition to founding Television, we created CBGBs, which is now the most famous rock club in all of rock 'n roll history -- certainly more famous now than the whiskey a go-go or the cavern club or the marquee club or the Star club. And if we hadn't driven it

in the direction we wanted to go, they would still be playing what the initials stood for -- country, bluegrass and blues. And the owner, well, we just took over, and Television was the house band -- we were in charge, and Tom never went there except when we had a show, but I was there almost every night, and since Hilly didn't know anything about rock music, Terry Ork basically booked the club for the first three years, and he would rely on my advice as to which bands would be allowed to play more than once. So even though I am not acknowledged personally, I don't really care, because I know how I acted as a catalyst for that entire scene. 


 

Television recorded an album when the band got back together. Do you think that this is something that could happen again? 

"Never -- I have left the band permanently, and although our contract allows for any three original members to continue, if they try to form a Television without me, all I can do is wish them good luck. But I will never play with Tom again, because my assessment of him is that he does not deserve my loyalty -- if he had been more willing to work, Television would have been much more successful, but Tom is a stubborn and selfish man, who thinks of no one but himself, and who really does not like to do any work -- the complete opposite of how I feel. I love to play and to go on tour, but Tom only does it for the money, and he suffers from something -- I can only call it "universal and global contempt for everything and everyone except himself. I remained loyal for the other members of the band for 34 years, always putting aside my own projects if Television was going to do something. But 14 years went by, and we continued to perform 15 to 25 shows a year, but Tom refused to record anything, and my sense is that he subconsciously has an enormous fear of success, so he sabotages himself and everyone around him with his selfishness. 

 

Is your tribute album to Jimi Hendrix still in your plans? 

"It is not a tribute album, but the payment of a debt, and it is dedicated to the very close friendship between Velvert Turner and myself and Jimi. The record has been finished for quite a while -- I will be selling copies when I go on tour this month in America, but the official release date is September 1. It is called "The Jamie Neverts Story", and contains 10 Hendrix songs, performed by myself, Chris Purdy on drums and Keith Hartel on bass. I only did songs that Jimi liked during his whole career -- he had learned to hate songs like "Foxy Lady", because he felt that those kinds of songs where he had to play guitar with his teeth and make sexual innuendos onstage turned him into a kind of circus clown. I also do not do any of the songs that have been covered too many times, the so-called "guitar hero songs" like "Voodoo Child, slight return", and I don't do "Little Wing" even though everybody and their mother wanted to hear my version of it, because it has been over done -- Eric Clapton and Stevie Ray Vaughan's versions of that song make me want to puke. I only did songs from the first two records with the intention of paying my debt to Jimi and to Velvert -- which were the songs that Chas Chandler had a great deal to do with, shortening the songs which only increased their power. I also used no effects on the guitars -- no fuzz box, no Octavia, no wa-wa pedal, nothing backwards, no feedback (although there are sounds on the record that you might think are feed back), because when Jimi use those effects they were fresh and new, but now any clown with a dollar can go buy a Jimi Hendrix package which is guaranteed to make you sound like you want to sound like Jimi Hendrix, but of course you can't sound like him, because you didn't know him and you didn't know either his strength or his shyness and compassion. I did. 


 

"Monkey" or " Swipe it" on your last album to date are very close to the energy that could be found on the New York scene at the end of the seventies. Is this notion of rage and energy intrinsically yours? 

"Yes, that energy is intrinsically mine -- psychologically I am a wounded child who developed defense mechanisms that included a towering intellect surrounding a coil of rage -- so my mishandling of the guitar, which is a relationship, is completely true and honest. I still feel like a 14-year-old who jumps up and down on the bed because he finds he has more energy than can possibly be contained inside of the body. Luckily, this intensity has found a beneficial outlet. I think that the true rock 'n roll musician must be like a shaman or medicine man -- he must break the social barriers and constraints that the ordinary man can't. He has to wear a suit and tie on Monday morning. I don't. So when you buy a ticket to see me perform, my function is to cross the boundaries of the possible, and search for the impossible and show it to you. This provides a cathartic release for the audience, like Jim Morrison exposing himself, or Iggy Pop rolling around in broken glass. Social man cannot do these things, so he needs something like priests who can walk up to the devil without fear, because their souls are betrothed elsewhere. The French had a wonderful group of poets who advocated this same catharsis -- Baudelaire, Rimbaud, etc, the idea being antinomian -- that is, salvation through sin and by heading straight towards hell in order to find heaven. I have a great affinity for the French because of this. What most people do not understand for instance, is that the works of the Marquis de Sade were tales of moral integrity in the face of demonic energies -- they were not simply sadistic pornography. Anyone who reads "Justine and Juliet" or "Philosophy of the Bedroom" all the way through -- every word, finds that the Marquis de Sade was actually advocating virtue, and all of the travails were simply tests. Of course the world cannot understand this, and perhaps they shouldn't, but those of us who are called to the performance of rock music must know this, and much more besides. 

Richardlloyd.com 

Interview de Marion, l'interprète du clip de 'Luna' 

Comment t'es tu retrouvée dans un clip de Ben Popp ?

Plutôt par hasard ! Ben fait partie de mes amis sur myspace, j’ai donc reçu le bulletin où il disait rechercher une jeune femme pour un clip qu’il allait tourner dans le Sud sur une plage ; habitant tout près de Montpellier, je l’ai contacté à tout hasard alors que mes disponiblités étaient plutôt réduites voire inexistantes… mais on s’est arrangés.

Marion
Marion
Y-a-t-il d'autres musiciens que myspace t'a permis de découvrir ?

Oui en particulier Cédric, chanteur-auteur-compositeur montpelliérain, il est super talentueux, je le connais bien maintenant et je suis de près son avancée dans le métier... Puis Laurent Montagne et Hervé Lapalud (par l’intermédiare de Cédric justement), Tom Poisson, Pablo Krantz, Olivier L'Hôte… La liste exhaustive serait bien trop longue !

Est-ce qu'une pratique artistique ou comme modèle est quelque chose qui t'attire ?

Le domaine artistique m'intéresse beaucoup, à différents égards, mais je n'ai aucun projet. La musique entre autres est très présente dans mon quotidien ; j’ai été musicienne plus jeune, et récemment je me suis acheté une guitare pour (enfin ! ) apprendre à en jouer.

Comment s'est déroulé le tournage du clip de Luna ?

À ma grande surprise, très bien : je suis plutôt réservée de nature et le clip était finalement un “défi“ pour me pousser à oser ; un peu tendue au début et au final un moment très sympa et marrant, je me suis vraiment beaucoup amusée. On a un peu fait au feeling c’était agréable d’avoir cette liberté.

Quelles étaient tes impressions et avais-tu une idée de ce que ça rendrait à l'écran ?

Surtout de la crainte, j'voulais même pas penser au résultat ! En dehors de ça je n'étais pas inquiète car Ben avait déjà des (bonnes) idées de ce qu'il voulait... Par contre je ne savais pas du tout à quoi ressemblerait le clip fini, mais vu le bon moment passé sur le tournage ça ne pouvait pas être mauvais...!


Quelle est ton impression une fois le clip terminé et mis en ligne ?

Je suis vraiment très contente du résultat, j'ai été super étonnée de voir ce que Ben a réussi à faire à partir des différents plans tournés... Chapeau ! Au final le clip me plaît beaucoup, j'suis ravie d'y avoir participé.

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